Tu parles graphiste ?
Petit lexique illustré pour les non-initiés
« Ton logo est en vectoriel ou bitmap ? Tu veux du CMJN ou du RVB ? Et le brief, tu le veux en PDF ou sur un board ? »
Si cette phrase t’a donné envie de fermer ton ordi (ou de googler chaque mot), respire : tu n’es pas seul.
Le monde du graphisme a son langage, ses abréviations, ses petites manies… et quand on n’est pas du métier, ça peut vite ressembler à du klingon.
Et pourtant : bien comprendre ces mots, c’est la clé pour travailler efficacement avec un graphiste, éviter les malentendus coûteux, et surtout donner vie à ton projet comme tu l’as en tête.
Alors ici, pas de jargon obscur ou de cours magistral. Juste un lexique clair, illustré, et trié par thème, pour t’aider à décoder les échanges, poser les bonnes questions et parler graphiste… sans traducteur.
Prêt(e) ? Allez, on plonge dans l’univers visuel.
Spoiler : tu risques même de trouver ça fun.

Le vocabulaire du graphisme print & image
Quand on parle de création pour l’impression, il y a quelques bases à connaître. Rien d’insurmontable : un peu comme apprendre à différencier une prise HDMI d’un port USB, une fois que tu vois la logique, tout s’éclaire.
🎨 CMJN vs RVB
- CMJN (Cyan, Magenta, Jaune, Noir) est le mode colorimétrique utilisé pour l’impression.
→ Imagine une imprimante comme une cuisine à quatre encres : elle dose ces “ingrédients” pour obtenir toutes les couleurs. - RVB (Rouge, Vert, Bleu) est réservé aux écrans (web, vidéos, téléphones…).
→ C’est la lumière qui se mélange ici : une télé ou un smartphone travaille avec ces trois faisceaux.
À retenir :
- Print = CMJN
- Web = RVB
Sinon, ton joli visuel peut finir tout terne une fois imprimé…
🖼️ DPI / PPI (résolution)
- DPI (dots per inch) = points par pouce = utilisé pour l’impression.
- PPI (pixels per inch) = pixels par pouce = utilisé pour les écrans.
Plus le chiffre est élevé, plus l’image est nette.
→ Une image à 72 DPI sur une affiche A3 ? Flou garanti. Pour le print, vise 300 DPI minimum.
Métaphore : c’est comme un dessin au crayon. Plus tu appuies (densité), plus c’est précis. Moins tu appuies, plus ça bave.
🖍️ Bitmap vs Vectoriel
- Bitmap (ou image matricielle) : l’image est faite de pixels. Zoom = pixels qui explosent. Exemples : JPEG, PNG.
- Vectoriel : pas de pixels, mais des formes géométriques. Zoom x1000 ? C’est toujours net. Exemples : SVG, AI, PDF vectoriel.
À quoi ça sert ?
→ Un logo bitmap devient flou sur une grande bâche.
→ Un logo vectoriel reste impeccable sur un t-shirt, un bus, un stylo… et même la Lune si tu veux.
🟦 Pantone
Le Pantone Matching System (PMS) est un nuancier universel utilisé pour standardiser les couleurs… mais pas avec les encres CMJN classiques.
👉 Il s’agit d’encres spécifiques pré-mélangées, appelées tons directs (ou encres spot), qui permettent d’obtenir des teintes impossibles à reproduire fidèlement avec du CMJN, comme certains fluos, métalliques, ou couleurs très saturées.
Pourquoi c’est utile ?
→ Pour garantir qu’un bleu “EDF” ou un rouge “Coca-Cola” reste le même partout, peu importe l’imprimeur ou le support.
À savoir :
- Le CMJN tente d’imiter le Pantone… parfois avec succès, parfois non.
- L’impression Pantone est plus coûteuse, mais ultra fidèle.
Métaphore visuelle :
CMJN, c’est comme mélanger toi-même des peintures primaires.
Pantone, c’est acheter directement le pot de couleur exacte chez un pro, déjà dosé, toujours identique.
📂 Formats de fichiers courants en print
- PDF : stable, idéal pour l’impression.
- AI (Adobe Illustrator) : format vectoriel natif.
- PSD (Photoshop) : pour les images avec calques, moins pratique pour l’impression directe.
- TIFF : lourd mais ultra-qualitatif.
Conseil : envoie toujours un fichier vectoriel pour l’imprimeur quand c’est possible, ou un PDF haute définition.
Pour aller plus loin… Consultez notre article sur

🎨 Identité visuelle & branding
L’identité visuelle, c’est ce qui fait qu’on reconnaît une marque au premier coup d’œil — sans lire, sans réfléchir. Et derrière cette apparente simplicité se cache tout un vocabulaire précis, que voici :
🔶 Logo, logotype, symbole
- Logo : terme générique désignant le visuel représentant une marque.
- Logotype : désigne plus spécifiquement la partie “typographie” du logo (le nom écrit).
- Symbole : élément graphique seul (sans texte), comme le “swoosh” de Nike.
Exemple :
Le logo de Starbucks = logotype (nom) + symbole (la sirène).
→ On peut les utiliser ensemble ou séparément, selon les supports.
🧾 Baseline
C’est une petite phrase placée sous le logo, qui résume le positionnement de la marque.
→ “Just do it”, “Parce que je le vaux bien”, “Des idées plein la vie”…
Elle renforce l’identité en ajoutant une touche de sens ou d’émotion.
📘 Charte graphique
Document de référence qui rassemble toutes les règles visuelles d’une marque :
- couleurs officielles
- typographies
- usages du logo
- exemples de composition
- interdits graphiques
Elle sert à garder une cohérence visuelle partout (site, print, réseaux…).
→ C’est le garde-fou du branding.
🧩 Brand board
C’est une version synthétique et visuelle de la charte : une seule page qui présente les éléments clés (logo, couleurs, typo, motifs…).
→ Idéal pour une vue d’ensemble rapide.
🌄 Moodboard
Planche d’inspiration composée d’images, textures, typographies, couleurs, ambiances.
→ Le moodboard n’est pas un livrable final, mais une étape créative qui aide à aligner les visions.
À quoi ça sert ?
Avant même de créer un design, il permet de valider une direction graphique.
🔠 Typographie, graisse, chasse, interlettrage
- Typographie : famille de caractères (Helvetica, Garamond…).
- Graisse : épaisseur du trait (fin, bold, extra-bold…).
- Chasse : largeur d’un caractère. Une typo “étroite” a une petite chasse.
- Interlettrage (ou tracking) : espace entre les lettres.
Pourquoi c’est important ?
→ Une typo bien choisie, bien espacée, c’est lisible, équilibré, et ça dit beaucoup sur la marque.
🎨 Palette chromatique
Ensemble de couleurs définies pour représenter une marque.
- Couleurs principales : cœur de l’identité.
- Couleurs secondaires : pour varier sans perdre la cohérence.
- Contrastes et équilibres : pour une bonne lisibilité et une hiérarchie visuelle efficace.
→ Une bonne palette donne du caractère à ta marque, tout en assurant une lisibilité optimale.
Vous voulez en savoir plus sur les logos… Consultez notre article sur

💻 Graphisme & design web
Quand un graphiste passe du papier à l’écran, les règles changent : pixels, écrans, navigations… et vocabulaire. Voici les termes à connaître pour comprendre un projet graphique digital.
📱 Responsive design & mobile first
- Responsive design : un design qui s’adapte automatiquement à la taille de l’écran (ordinateur, tablette, mobile).
- Mobile first : approche de conception qui part du format mobile, puis s’élargit au reste.
Pourquoi c’est important ?
→ Ton site doit être lisible partout, sans zoomer, ni glisser dans tous les sens.
Image mentale : ton design est comme de l’eau — il doit prendre la forme du contenant (écran).
🧩 UI / UX
Deux acronymes souvent confondus :
- UI (User Interface) : c’est l’interface, l’aspect visuel. Boutons, couleurs, typographies… bref, ce que tu vois.
- UX (User Experience) : c’est l’expérience globale. Facilité d’utilisation, fluidité, logique des parcours.
Métaphore :
- UI = le volant, le tableau de bord, le design d’une voiture.
- UX = le plaisir de conduite, la simplicité d’utilisation, le confort global.
🧱 Grid / grille de mise en page
La grille est un système de repères invisibles qui structure un design web ou print.
→ Elle permet d’aligner les éléments proprement, d’équilibrer les compositions, et de créer de la régularité.
Pourquoi ça compte ?
Un bon design est souvent un bon alignement invisible. Quand tout est calé, ça “respire”, c’est lisible.
📐 Wireframe
Le wireframe est une maquette fonctionnelle, en noir et blanc, sans style graphique.
→ C’est le squelette d’un site, avant de passer au design visuel.
Il permet de valider :
- l’architecture des pages
- les blocs de contenu
- les parcours utilisateurs
Bonus pro : le wireframe se fait souvent en collaboration entre graphiste et client — c’est une phase stratégique.
🖼️ Formats d’image pour le web
- JPEG (.jpg) : léger, parfait pour les photos, mais perte de qualité possible.
- PNG : gère la transparence, idéal pour les logos sur fond coloré.
- SVG : format vectoriel web, ultra net, idéal pour les pictos et logos.
- WebP : format compressé moderne, plus léger que JPEG/PNG, de plus en plus utilisé pour optimiser les performances des sites.
Conseil :
→ SVG pour le logo, JPEG pour les photos, PNG pour les visuels transparents. WebP si ton site est optimisé pour.

🤝 Travailler avec un graphiste : les mots à connaître
Tu n’as pas besoin de “parler graphiste” couramment… mais connaître ces quelques termes peut éviter bien des malentendus, fluidifier les échanges et faire gagner du temps à tout le monde.
📝 Brief créatif / cahier des charges
- Brief créatif : document qui expose le besoin, le contexte, les objectifs, les contraintes, le public cible… bref, tout ce qu’il faut pour démarrer un projet graphique dans de bonnes conditions.
- Cahier des charges : plus formel et souvent plus complet (notamment dans les appels d’offres), il précise aussi les aspects techniques et contractuels.
Astuce : un bon brief, c’est 50 % du boulot déjà fait.
🔁 Workflow
Le workflow, c’est le processus de travail : les étapes prévues, qui fait quoi, à quel moment.
→ Exemples : “créa > retours > ajustements > validation > livraison”.
Pourquoi c’est utile ?
Parce que ça évite les : “Ah mais je croyais que c’était toi qui faisais ça…”
🔄 Versioning / livrables
- Versioning : nommer les fichiers selon leur version (V1, V2, Vfinale, Vfinale_def_def_bis…). Oui, on connaît.
→ L’objectif : s’y retrouver facilement entre les itérations. - Livrables : les fichiers finaux attendus. En design, ce peut être :
- des logos (en formats variés)
- des déclinaisons visuelles
- une charte graphique
- des visuels prêts pour impression ou web
Conseil : toujours demander des fichiers source + des formats web/impression.
📆 Deadline / rétroplanning
- Deadline : date limite pour livrer un livrable (à respecter, évidemment).
- Rétroplanning : planning inversé, construit à partir de la date de rendu, pour prévoir chaque étape en amont.
À quoi ça sert ?
→ Pour que tout le monde sache quand faire quoi, et éviter le syndrome “on est large” jusqu’à la panique finale.
Vous voulez en savoir plus… Consultez notre article sur

🧭 Tu es (presque) bilingue visuel
Voilà, tu as survécu à une plongée dans le vocabulaire du graphiste — sans t’y noyer.
Tu sais maintenant qu’un fichier vectoriel peut sauver une impression, qu’un bon brief évite dix allers-retours, et qu’un moodboard n’est pas un tableau Pinterest pour la déco.
Mieux encore : tu peux communiquer clairement avec un graphiste, poser les bonnes questions, et comprendre ce qu’on te livre — sans traducteur, ni devin.
💬 Et toi, quel mot t’a toujours semblé flou avant aujourd’hui ? Partage-le en commentaire, ou envoie cet article à un·e collègue qui fait encore semblant de savoir ce que veut dire “UI”.
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